naitre ou ne pas naitre (une femme)

J'ai tendance à penser que légiférer revient à reconnaitre un problème. Voici l'article d'accueil de in.yahoo.com ce jour :

http://in.news.yahoo.com/070713/137/6i08b.html

L'avortement ne me choque pas en lui-meme, et que ce soit un droit (pas ici) me parait une chose tout à fait raisonnable, la question qui me titille ici est celle non pas du choix ou non d'une grossesse, ou d'un moyen de contraception musclé, mais plutot celui de la sélection artificielle par élimination des foetus XX.

Mais comment savoir que c'est un de ces XX non désirés, et pas un bel et bon XY ? En dehors de l'échographie, il y a plein de moyens de "sexer" un foetus, de façon assez "parallèle" je vous l'accorde, ne faisant l'objet d'aucune expérimentation scientifique. Qui n'a pas entendu nos grands-mères prédire une fille ou un garçon selon que la future maman porte le ventre plus haut ou plus bas, mange plus de ceci ou de cela, fait pipi plutot le matin ou le soir (complètement crétin, une femme enceinte fait pipi constamment, au moins toutes les 25 minutes...), et autres sottises parallèleries du genre ?

Toujours est-il qu'ici, etre une femme, et avoir une fille, c'est une sacrée poisse. Un enfant bascule par dessus une rambarde et se tue. Si c'est un garçon, pas de doute, c'est un accident. Si c'est une fille, pas de doute, c'est un "accident". Avec des guillemets.

"We should be ashamed," Health Minister Anbumani Ramadoss told senior health bureaucrats on Thursday.

Indeed, you should.