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expat' à Bangalore
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8 août 2007

Pour un régime de bananes

Petite anecdote à propos de bananes, de machistes et de petits bouts de nanas.

Dans le carré de terrain qui entoure la villa, plus précisément dans un angle coté rue, nous avons des bananiers. Dont un se paraît d'un régime fort prometteur. J'attendais de voir jaunir les bananes pour couper tout ça, mais non, paraît qu'il ne faut pas attendre : quand elles ont une taille correcte, on coupe et elles jaunissent ensuite. Ah... ben pour la taille, ça va aller, là, chaque banane doit faire dans les 300 grammes mini...

C'est parti pour la coupe, Je sors l'escabeau, celui qui grandit pendant la nuit (je ne vous ai pas raconté, je m'en vais remédier à cet oubli incessamment sous peu), le couteau de cuisine (on en trouve des vraiment super ici), et zou ma cocotte. Sauf que je fais 1m50 les bras en l'air, et que bon, le régime, il est haut, même avec un escabeau magique. Finalement, j'appelle Lui à la rescousse.
Résultat = un beau régime, deux TS et un jeans fichus. Eh oui, la banane, ça fait du jus quand on coupe, du jus du type la bouillasse de mûres à coté, c'est de la peinture à l'eau. Et en plus, c'est traître : le jus est clair. C'est au lavage qu'il se révèle... Donc amis lecteurs, futurs coupeurs de bananes, gaffe au jus !

Bref, nous voici avec au bas mot 20 kg de bananes, nous qui n'aimons pas vraiment ça. J'en file 1/3 à ma maid, 1/3 au driver, et garde le dernier tiers histoire quand même de les goûter. Le soir, peu après le départ de ma maid, le téléphone de la villa sonne. C'est sans doute la sécurité, il n'y a que ces gars pour appeler sur le fixe. Pas le temps de décrocher, ça a à peine sonné 2 fois, bon, tant pis...
Un peu plus tard, c'est mon portable qui sonne, numéro inconnu. Je réponds, surprise : c'est ma maid. Elle est coincée à la Sću, ils ne veulent pas la laisser passer avec les bananes, parce que je n'ai pas donné de lettre (dès que je file quelque chose à mon personnel, faut la lettre qui va avec ; je pensais que cela ne s'appliquait qu'aux choses achetées...). Donc je parle au gars, lui confirme que j'ai bien donné les bananes, mais je dois insiter un peu, bizarre.

Le lendemain, ma maid m'explique : le gars de la sécu voulait se garder les bananes. Elle a exigé qu'il m'appelle (d'où l'appel sur le fixe), mais pas de bol, le téléphone ne marchait pas (enfoiré...), donc il garde les bananes. Pas démontée (un gabarit qui doit faire 40 kg tout mouillé), ma maid lui dit que non, qu'elle va attendre quelqu'un pour m'appeler depuis un portable. D'où le second coup de fil sur le portable et la malcomprenette volontaire du gars...

Pour compléter cette histoire, mon driver est passé sans problème avec ses bananes (et d'autres trucs, du genre une serrure cassée, un ventilo fichu...), et sans lettre, lui.

Machistes, les Indiens ? Imbus de leur pouvoir ? ...

En tout cas les Indiennes, elles, ont de la ressource.

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