la vie est belle (quand meme)
J'avais commencé à taper ceci en réponse au commentaire de Pascale, et somme toute, je crois que ceci peut faire l'objet d'un billet à part entière. Voici la reprise du comm' initial et les remarques que ce comm' ont fait naitre chez moi :
J'avais découvert ton blog en avril, alors que vous n'étiez pas encore partis, et que nous examinions de près une proposition d'expatriation à Bangalore. Je suis contente de te retrouver installée et de suivre tes aventures, qui me font beaucoup rire mais ...me confortent dans l'idée que nous avons bien fait de refuser cette proposition !
En fait, ce blog est pour moi un défouloir, et majoritairement, je parle de ce qui peut etre énervant (et l'est, mine de rien), carrément flippant, ou ... Mais y'a plein de choses dont je ne parle pas, par flemme, parce que c'est long de mettre les accents, pis aussi parce que je suis francaise, et qu'un francais, quand ca va, il ne dit rien...
Donc en fait, un tas de choses font suer, mais un tas d'autres sont, comment dire, carrément géniales.
Ouais, carrément. D'avoir du temps libre, pas toujours pris par les glandus de la Maintenance, de pouvoir faire un tas de choses différentes, moi qui adore "patouiller" dans la farine, mais aussi dans la colle, la pate Fimo, les cernes en tout genre pour décorer tout et n'importe quoi (récemment, je me suis mise à la mosaique, et mon premier essai est assez formidable, je suis plutot fiere de moi sur ce coup-là). De profiter de mon mari parce que j'ai moins le stress du boulot, et suis donc plus dispo pour lui.
Nous rencontrons des gens formidables : tous dans le meme bateau, on se sert davantage les coudes entre "voisins", et on retrouve l'esprit un peu village, mais avec un renouvellement salvateur des gens. Eceux qui partent, qui arrivent, pas le temps de creer des animosités ou des rancoeurs durables...
Et pour notre fille, c'est le pied maintenant que la mise à l'anglais est bien commencée : fin de l'école vers 15h30, et jusqu'à 18h/18h30, c'est vélo, copains, liberté dans la résidence quand meme bien sécurisée.
Elle peut vivre cette liberté que mon mari et moi on a eu en France il y a 30 ans, et qu'on ne pouvait pas lui offrir là où nous habitions (proche d'une grosse agglo, des routes tres passantes et speed autour dans les environs immédiats).
Une expat, c'est cela aussi. Je commence à comprendre le pincement au coeur quand cela s'arrete. Et je suis contente de m'en rendre compte seulement au bout de 4 mois (et quelques). Et ce n'est que le début, les liens sont tissés surtout avec nos compatriotes, mais je pense que d'autres rencontres vont arriver dans les années qu'il nous reste à vivre ici.