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expat' à Bangalore
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5 novembre 2007

Mes/aventures à Inventure, suite

 

Ce fameux lundi, après avoir discuté avec la coordinatrice d'Inventure (qui ne coordonne rien, ou si peu) je rentre aussi sec avec ma Titpuce sous le coude, et nous commençons la tournée des écoles dont les copines sont ravies. On trouve une place à Neev, tout près, sauf que pour les formalités, faut aller à l'autre Neev, celle qui est tout loin. OK, c'est pas grave, si cela permet de trouver une « vraie » école (avec de la pate à modeler, de la peinture, des jeux, une cour de récrée avec autre chose que juste du sable), ma foi.

 

Le rdv tout loin est fixé à 14h, je « droppe » Titpuce chez une amie, j'en profite pour tomber sur le guguss d'Internet (voir ), et file ensuite tout loin. J'arrive à l'heure, mais le rdv ne commencera que 1h20 plus tard. A l'Indienne. On me confirme qu'il y a de la place, pas de souci, elle peut commencer rapidement, c'est un bon moment car c'est le début du 2nd semestre. Parfait, j'allonge 500 RS pour avoir les documents à remplir (oui, ici, on achète les documents...), je me renseigne sur les formalités, etc. On me dit de reprendre RDV avec l'école « tout près », ce que je fais dans la foulée.

Le second RDV est fixé au lendemain (mardi), fin de la classe, Titpuce passe encore une journée sans école. Le matin, je complète les documents à compléter, je réunis les documents à réunir, on fait les photos (8... ils doivent les collectionner...), et on va au rdv.

Tout se passe bien, jusqu'au moment où on passe au paiement (72 000 RS pour 6 mois), et que je demande une facture pour la transmettre à la boîte de Lui qui est d'accord pour prendre en charge ce changement d'école. Ah... ben pour avoir ce papier, faut attendre vendredi, parce que vous comprenez (ben non, pas trop, en fait), c'est le bureau de l'AUTRE école (la tout loin) qui fait ce document. Pis la Puce, ben elle pourra venir en classe après le paiement.

 

Sauf que vendredi, on est pas là. Donc lundi. Pis le temps de donner le document et que la boîte paie, on tombe sur les vacances de Diwali, pis on est ensuite en Malaisie, bref, y'a comme un gouffre qui s'ouvre à mes pieds. C'est les nerfs... comme dirait Coluche

 

Je sais que je n'aurais pas dû, mais je fais le forcing, rien à faire. Je m'énerve : j'y étais hier, franchement, on aurait pu me passer ce censuré de document, à la fin. Rien à faire, la greluche ne veut rien céder, ni appeler la directrice, rien. Je sors furieuse, une fureur assez dḿonstrative en fait, et je me rends à l'AUTRE école pour obtenir ce foutu papier.

Je vous passe les détails, mais en gros, les secrétaires ne sont pas capables de modifier un document Word sur leur ordinateur pour imprimer un relevé des frais de scolarité avec la date et le nom de ma fille.

Entre temps, c'est le branle-bas de combat entre les différents interlocuteurs, et je rentre toujours furieuse, et toujours bredouille, avec la sensation d'avoir merdouillé dans les grandes largeurs. Du coup j'appelle l'Administrative Manager pour lui expliquer la situation et lui passer le relai (entre Indiens, ils savent mieux que moi comment obtenir ce qu'on veut en respectant les règles). Il me dit aussi qu'on peut payer directement, que la boite nous remboursera sans problème ensuite (voilà qui va faciliter la discussion).

Conclusion du lendemain mercredi : j'ai été mise sur liste noire, comme parent chiant, MAIS bon, on veut bien me recevoir une dernière fois.

Je vais au RDV, je vois ce coup-ci la directrice et pas la greluche du secrétariat, je présente mes excuses pour mon inconduite de la veille, en expliquant que ce n'est pas de leur faute (pommade + carpette), qu'en ce moment (violons), j'enchaine les galères : la villa et ses fuites d'eau, la machine à laver, la connexion Internet qui ne marche plus et donc plus de contact avec ma famille en France – ça, ça marche du tonnerre de dieu avec les Indiens : une fille coupée de sa famille, pour eux, c'est un drame ; bon, pour moi, c'était juste pénible, pas dramatique, mais je n'allais pas rentrer dans les détails culturels non plus – que je me fais beaucoup de souci pour la scolarité de mon enfant – ça   aussi, cça fait partie des cordes sensibles chez les Indiens – et que j'espérais vraiment que ma fille puisse retrouver une école et une « vie » normale pour un enfant de son âge, et que bon tout ça ensemble, je n'ai pas réussi à garder mes émotions quand l'entretien s'est déroulé autrement que je l'avais envisagé (mea culpa)... D'en parler, je me suis retrouvée au bord des larmes...

 

Finalement, j'ai signé un chèque, j'ai rencontré l'enseignante, et Titpuce a fait son premier jour d'école ce lundi. Elle était ravie, et ce matin, elle était joyeuse à l'idée de retourner dans cette école. Faut dire que sur les 10 enfants de sa classe, 4 ou 5 sont Français (mais elle n'a pas le droit de parler français), et sur les 2 classes, elle retrouve en gros tous ses copains de Palm Meadows (sauf Louis).

 

Voilou, une nouvelle page commence pour notre Titpuce !

 

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