Kabini

Vendredi matin, nous quittons Bangalore tôt le matin, notre Tite Famille et un ami et son fils.

Au programme, chambres luxueuses avec salle de bain, diner autour du feu, safari en jeep, en bateau, et promenade à dos d'éléphant pour aller apercevoir des centaines d'éléphants, des milliers de daims, des écureuils géants de Malabar, des langurs (singes), des sangliers, des paons, des chiens sauvages, des léopards, et des tigres, si on est chanceux.

Après une pause dans un endroit très indien sur la route,            

           

          

...un beau vomi de Titpuce (je vous épargne les photos), et 5 heures de route, nous arrivons pile pour le déjeuner au resort (domaine avec des bungalows) près de la rivière Kabini et du parc de Nagarhole.

      

Le repas est le bien venu, le buffet est très alléchant, on arrive à trouver des plats pas trop pimentés. Le resort est très beau, très colonial. Les chambres sont spacieuses, mais limites au niveau propreté, quant au luxe « dedans », mouais, faut le chercher. Peut-etre dans les tasses de cantine en pseudo céramique ? Ou dans les matelas durs comme du béton ?

Vers 15h, briefing, je ne comprends pas grand chose, sauf qu'on prend la jeep vers 16h. OK. On monte tous dans la jeep, et on démarre. 20 minutes seront nécessaires avant d'atteindre la jungle.

En fait de jungle, c'est plutôt une forêt. Les chemins sont dégagés sur une vingtaine de mètres de chaque côté, pour faciliter l'observation. L'observation de quoi donc ? On se l'est posée un moment cette question, parce qu'en gros, on n'a rien vu pendant encore un certain temps, et notre « guide » garde un silence stoique. Puis on a croisé un éléphant. Domestique, nous précise notre guide (ah, il sait parler ! Et il fait bien de le dire, des fois qu'on n'aurait pas vu les personnes avec lui et les chaînes aux pieds). C'est une femelle, elle n'a pas de défenses. Nous apprenons alors que l'éléphante d'Asie, contrairement à sa cousine africaine, n'est pas parée de défenses. Les grands mâles sont appelés tuskers.

On repart sur un grand moment de rien : notre jeep va assez vite, ça secoue, même si un animal passait, on ne verrait rien. Ensuite, on croise une jeep. On cherche si elle a des défenses, on n'en voit pas, c'est donc une femelle. Puis des pylones électriques, pareil, on cherche, mais bon, pas évident, on se dit à voix très basse qu'il s'agit sans doute d'adolescents. Les enfants nous écoutent sérieusement, on se sent un rien ridicules quand ils nous font remarquer du haut de leur 5 ans de moyenne qu'on raconte n'importe quoi.
C'est pas aux défenses qu'on voit si c'est « une » jeep, mais c'est parce qu'on dit « une », c'est comme ça ! Quand je souligne qu'alors y'a pas de mâles jeep, et que ce doit être drôlement dur pour avoir des bébés jeep, ma fille lève les yeux au ciel, désepérée par l'ignorance crasse de sa mère...

La rigolade s'arrête avec l'apparition timide, au loin, d'une éléphante, la jeep ralentit puis s'arrête à bonne distance. Suit alors un mini modèle, âgé d'un mois à peine, flanqué d'une autre femelle.

   

Le guide nous explique que la « tante » reste pour protéger la mère. Tous les trois vont nous contourner largement pour se rendre au point d'eau derrière nous. Le chauffeur fait chauffer le talkie-walkie (wireless, sans fil, nous explique notre guide – c'est sûr que des fils entre les radios des jeeps, ce ne doit pas être super pratique...) pour rameuter les autres groupes. Puis dans un nuage de fumée noire, nous repartons.

Le soleil commence à se faire plus rare, et les animaux sortent un peu plus. On croise alors des paons, des poules sauvages, et des daims en pagaille (spotted deers, avec plein de taches sur le dos). Un sanglier se laisse regarder, et de loin, on aperçoit des sortes de buffles (goars, je crois). On entend les singes (des langurs) dans les arbres, mais la jeep ne nous permet pas de les voir.

         

On rentre alors, pour un bain bienvenu. Le soir, un film sur la réserve nous est projeté. On découvre que la meilleure saison pour l'observation des animaux, c'est avril / mai... et on voit tout ce qu'on ne verra pas. On se rend alors au repas « autour du feu ». En fait, le repas se prend sur une terrasse (chaises et tables en plastique), et dans un coin, y'a un feu sur une sorte de brasero.

Le lendemain, départ 6h30 du matin, sans petit déj. Un peu raide, le tape-derrière dès le réveil, mais bon, faut ce qu'il faut. Pour les enfants, c'est encore plus raide, il n'y a pas eu de petit-déj... Heureusement, on a apporté des biscuits et du chocolat. Le guide, qui venait de jeter un papier de bonbon 20 minutes avant, nous enjoint de ne rien jeter dans la forêt. Pas de souci, de toute façon, on ne jette pas en temps normal...

Une fois dans la jungle, on retrouve des hardes de daims (les photos sont toutes floues), on traverse un tout petit village qui élève des éléphants (dont les fameux qui font la procession avec les carapaçons pour la fête de Dasara à Mysore), et on se rend au bord du lac pour un coracle boat ride : un tour dans les embarcations toutes rondes (d'une efficacité... y'a bien que les Indiens pour faire des pirogues aussi peu hydrodynamiques et aussi grandes consommatrices d'efforts).

On ira jeter un oeil aux nichoirs des cormorans, puis retour au resort et petit déj. Grosse pause jusque vers 16 heures. Les enfants jouent, c'est le repas, et on fait un petit tour. On se sent vraiment en vacances, c'est très agréable. On se fait la réflexion que le resort ET les environs sont hyper propres, quel plaisir après Bangalore !

         

Puis 16h, le bateau nous attend.

Il est à moteur, un peu lent, surtout pour les enfants qui n'ont pas vraiment dormi et qui accusent le coup. On apercevra des herons et des aigrettes, un serpent d'eau, le bout des yeux d'un crocodile, et surtout,

       

...un gros tusker en train de traverser un bras de rivière. Formidable spectacle ! C'est évidemment le moment que choisissent les piles de l'appareil photo pour nous lâcher...

Un dernier repas nous attend, puis un dodo. Le lendemain, je me rends seule au rdv pour le safari de 6h30 : le reste de la troupe dort, ou n'a pas envie de refaire du tape-derrière. Ils prépareront les affaires, nous partirons vers 10h. Ce safari fut celui où j'ai vu le moins d'animaux, mais en même temps, ce fut aussi le plus excitant. Les daims ont subitement disparu, les langurs (singes) ont bruyamment donné l'alerte. Nous avons fait demi-tour en cherchant d'où venait l'alarme, et plusieurs demi-tours plus tard, on s'est retrouvé à attendre avec d'autres jeeps pour tenter d'apercevoir le prédateur qui avait mis la jungle en émoi. Aux cris des langurs, il devait sans doute s'agir d'un leopard, nous explique notre guide.

Devinez où il se trouve !

C'est une blague, mais on y a cru, assez longtemps en tout cas. On n'aura rien vu au final. L'alarme va se calmer, et plus tard, les daims vont ressortir, mais notre ami le félin aura fait son arlésienne. Tant pis !

Il est temps de rentrer, au passage, nous faisons un crochet sur le conseil d'un autre conducteur : un groupe d'éléphants a été repéré plus loin. Je rentre, je saute dans la douche et hop, on prend le chemin du retour.

C'était un beau week-end.

Comments

[virginie]

Bonjour, et bienvenu !!!

Pour les animaux, c'est le moment parait-il : la saison sèche les pousse vers les points d'eau.
Kabini (plusieurs resorts possible : Cicada, River Lodge, Orange kekchose, proposent un hébergement + repas, et des "safaris")
Pour plus d'info, contacte Hammock Leisure Holidays, (080)4202 3333 ou (080) 2521 9000 (le 080 est l'indicatif à composer si tu appelles d'un portable ou de l'extérieur de B'Lore vers un tel fixe).

[Franck]

Bonjour, je viens d'arriver à Bangalore (c'est mon premier WE) pour quelques mois. Comme un enfant, Je rêve d'aller voir un réserve avec des éléphants, tigres...le style Daktari ! mais je sais pas trop où aller depuis Bangalore sur un WE. Auriez-vous des conseils ?
Franck