MALAISIE, Les Orang-Outans
Une navette nous emmène vers le centre en début d'après-midi. La route est longue (1h et quelques), mais Titpuce dort, du coup, cela passe vite. On arrive sur un parking où on laisse la navette, et on marche vers l'aire consacrée à l'accueil des touristes. On nous explique le centre, sa fonction, son histoire.
En gros, je n'ai pas tout compris, mais l'idée a germé d'introduire ces grands singes dans la jungle, à partir d'animaux nés en captivité. Il y a donc un lot de batiments avec des cages (qui maintenant hébergent des crocodiles) qui ont autrefois accueilli les candidats au retour à la vie sauvage. Il a fallu habituer ces animaux (souvent d'anciens animaux de compagnie) aux bruits de la jungle, à trouver et identifier ce qui était comestible...
Pour les Orang-Outans nés en captivité, cette réintroduction n'est pas totale, car même après deux décennies, ils restent majoritairement aux abords du centre (leurs nids se voient aisément) et semblent compter sur le centre pour se nourrir : sur les plateformes au coeur des batiments, les fruits sont placés en quantité, pour peu de singes venant vraiment se nourrir. On aura d'ailleurs droit à un véritable show de la part d'une jeune femelle qui suit encore sa (vieille - 36 ans !) mère.
Seuls leurs descendants, nés « in the wild », se sont vraiment appropriés la forêt et le nourrissage sur une plateforme aménagée cette fois dans la forêt paraît être un appoint, une occasion de faire venir certains pour se montrer aux visiteurs.
Nous aurons la chance de voir le gros mâle dominant, Richie, un ex-domestiqué aujourd'hui presque trentenaire, au gabarit impressionnant. On entendra dans les branchages pas mal de remue-ménage, et on apercevra quelques Orang-Outans.
Loin d'être déçus, au contraire, cela a renforcé notre impression que les animaux étaient vraiment libres de venir ou non, et que la politique du centre collait au discours : nourrir peu, pour faire venir les singes dans un but touristique (faut bien financer), mais sans les rendre dépendants de l'aide humaine.
Lors de cette sortie, j'ai photographié quelques plantes :