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expat' à Bangalore
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5 mars 2008

A propos de coiffeur, un éclairage sur mes relations avec eux

Tout est là, en gros, Linda et moi, on partage pas mal de choses sur ce coup-là !

J'suis arrivée une bonne demi-heure,
plus tôt que l'heure de mon rendez-vous,
le temps d'être sûre de la couleur
pour ne pas regretter après coup,
le temps d'fouiller dans les revues
pour découvrir Claudia Schiffer,
les bras en l'air, à moitié nue,
bien entendu belle comme un coeur !

C'est alors que j'ai eu un flash,
j'ai dit "c'est comme elle que j'les veux,
mon vieux faut pas que tu me les gâches,
ce soir je vois mon amoureux",
j'ai insisté sur la longueur,
il a dit "du calme chère cliente,
soyez tranquille, n'ayez pas peur,
je vais vous rendre époustouflante".

Il a dit "je connais mon art,
laissez moi faire vous allez voir,
je vais vous faire un look d'enfer,
on va vous prendre pour une star",
il semblait tellement convaincu
que j'lui ai dit "OK j'te fais confiance"
et j'ai pris place avec ma revue
en essayant de garder le silence.

Morte de trouille avec ma cape,
et ma serviette autour du cou,
j'ai subit la fameuse étape
du casque de bain avec des trous,
messieurs vous avez pas idée,
vous qui passez chez le barbier,
vous faire donner un coup d'ciseau
avant d'retourner au bureau,

de ce qu'il faut que l'on endure
et de combien on s'humilie, l
orsque l'on risque notre chevelure
comme s'il s'agissait de notre vie,
aux mains de c'qu'on appelle une "tante"
qui jure qu'l'ovale de notre visage,
exige telle ou telle permanente
et puis tel ou tel balayage.

Oui vous qui n'êtes que témoins
de notre retour histérique,
la tête comme une botte de foin
et le porte-feuille anorexique,
vous qui avez la lourde tâche
de réprimer votre fou rire
lorsque l'on s'cache dans la salle de bain
et que l'on refuse de sortir.

.....J'en étais donc au casque affreux,
qui me retombait sur les yeux,
quelle fâcheuse position
pour apercevoir dans l'salon,
ma grande voisine de six pieds un,
avec sa jupe et son parfum,
qui s'en vient s'écrier "salut Linda
....j't'ai presque pas r'connue".

Puis j'ai eu droit aux bigoudis,
"c'est juste pour donner plus de corps",
que la fofolle m'avait promis
avant que je ne passe au séchoir,
il avait simplement omis d'me dire
que j'aurais l'air d'avoir, d'la parenté en Haïti,
c'était crépu quelque chose de rare!

Enfin comble de désespoir,
les mèches blondes sont sorties rousses,
le tour d'oreille fait au rasoir,
fallait qu'j'attende que ça repousse,
mais c'qu'y a de pire dans mon histoire,
c'est qu'après mon passage à la caisse,
j'ai dit: "merci beaucoup bonsoir"
comme la reine des épaisses!

J'suis revenue en beau maudit,
"époustouflante" qu'il m'avait dit....
.ben pour époustoufler ça oui,
j'époustouflais en Jesus Christ,
j'me suis étudié dans l'miroir,
en petite culotte et en levant les bras,
j'ai jamais réussi à voir
la ressemblance avec Claudia!

J'ai annulé mon rendez-vous,
de peur qu'le gars soit asthmatique,
il aurait pu crever sur le coup
à peine passer le portique,
et j'ai juré que plus jamais d'ma vie
j'aurais recours à un expert,
au diable l'art, vivent les tawny
et les belles p'tites permanentes d'ma mère!

Epoustouflante, Linda Lemay.

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Commentaires
T
tu aurais pu mettre un photo pour voir la différence. bisoux à vous trois
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