(paranthèse pro) la suite

Suite à ce qui peut passer pour du râlage de base de profs jamais content (c'est vrai, de quoi se plaignent ces fainéants qui ne bossent que 26h/semaine, sont assurés de garder leur boulot à vie et en prime ont une tonne de vacances et pas de souci pour garder les gosses le mercredi ??? A tous ceux qui le pensent, moi je vous dis : si c'est si bien que ça, pourquoi ne changez-vous pas métier ? - Et on en reparle dans 3 ans...), je me posais donc la question de reprendre un jour, contrainte et forcée - aussi tôt que possible - jamais de la vie, barrez la mention inutile.

Et c'est vrai qu'après 10 ans de régime "0 reconnaissance et plein de galères", la motivation doit être ailleurs... Je pensais l'avoir perdue, cette motivation, égarée entre 3 gamins en dérive prêts à pourrir la vie de TOUTE une classe, des parents largués ou inconscients, et une administration bien nullissime (au moins autant qu'ici, c'est peu dire, sauf qu'ici, cela s'explique par le niveau lamentable de formation et celui, proportionnel, de corruption).

Aussi à mon arrivée, quand il s'est propagé que je faisais partie du "milieu enseignant", la volonté pour les frenchies d'en profiter pour me mettre au boulot s'est manifestée. J'ai bien résisté. Et puis finalement, après tout, pourquoi pas ? Mais juste 1 cours, hein. Bon d'accord, 1 cours deux fois par semaine, et seulement si ça répond à un réel besoin.
Le souci, c'est qu'une fois qu'on a dérogé, difficile de refuser le "cas" suivant. Et de fil en aiguille, me voilà dedans environ tous les jours sauf le lundi.

Et finalement, j'aime ça, enseigner. Pour de vrai. En plus ici, le public est différent : au maximum, j'ai 3 élèves à la fois, et en prime, ils sont demandeurs. Du coup, pas de flicage, pas d'énervement, pas de pression, bref, que du bonheur... et en plus, on avance !!! Des sensations perdues depuis longtemps.

En rentrant, je fais un dossier chez Acadomos !!!