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expat' à Bangalore
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15 mai 2008

petits tracas et joies quotidiennes

Qu'on ne s'y trompe pas, la vie ici, dans la résidence, est trèès agréable. La piscine est belle (bon parfois, elle est belle de loin et sale de près, mais personne ne nous oblige à nous baigner après tout), le soleil brille, il fait bon bouquiner en regardant les enfants s'amuser, on bavarde tranquillement, le temps passe... Une sorte de mois d'août permanent, en fait.

... y'a tout de même des choses qui font que cette vie-là a ses limites.
Les surprises par exemples. Celles qui font une conversation avec votre mari le soir et surtout, qui font une conversation différente. On rencontre toujours les mêmes personnes. Ici, pas de copain de fac retrouvé, pas d'ancienne copine qui nous donne des nouvelles de gens perdus de vue. Pas de famille, sauf exception.
Par contre, en rentrant, le robinet qui fuit, l'interrupteur qui ne fonctionne plus, le courant absent (en moyenne sur un mois, je dirais que nous avons 20h/jour de courant) au pire moment de la journée, les rats dans la maison... Oui, bon, OK, des surprises, y'en a. Pas celles qu'on attend la joie au coeur, mais objectivement, y'en a.
Le ravitaillement. C'est bête, hein, mais au magasin du coin, souvent, y'a pas. Pas de citron. Pas de courgettes. Pas de haricots verts. Des fois même, y'a pas de poivrons. Pas d'aubergines. Pas d'oignons frais, pas de coriandre. Attention, c'est pas une fois de temps en temps que y'a pas. Non, c'est souvent.

Hier, les champignons sont revenus, mais pas de bol, j'avais prévu (j'ai tort, je sais) des fajitas : j'avais les barquettes en galettes de mais, j'avais même le mélange d'épices pour la viande, il ne me fallait que 1 poivron et 1 salade. Ben pas moyen. C'est bête, hein ? Tant pis, on remplacera, il me reste des olives.
Remarquez, en rentrant, je commence à couper  mes tomates et à cuire le mais, je fais revenir la viande avec les épices qui vont bien. Au moment de servir, j'ouvre ma boite de barquettes fajitas. Ben dans le plastique, crevées, plein de bestioles le ventre en l'air. Bon appétit.
... Heureusement, maintenant, je sais faire des chapatis.

Oui mais bon, le repas qui devait être prêt à 19h30 ne l'a été que vers 20h et des grosses brouettes. Ce qui devait me prendre 30 minutes de préparation m'en a pris plus du double, au moment où Titpuce doit prendre sa douche et qu'on s'était entendue sur le fait que je la prenais avec elle.

Le cri du coeur de Titpuce, qui achève la galère : "Tu dis toujours que tu viens, et puis tu viens pas !!!"

Ben oui, on est en Inde !

D'ailleurs, j'ai pas promis, j'ai dit "si tout va bien, je viens avec toi pour la douche"

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Commentaires
V
C'est vrai que c'est fabuleux ici. Pendant des semaines, on trouve telle chose sans y faire attention, et puis soudainement, plus rien pendant... des jours, des semaines.<br /> Rupture généralisée, pas la peine de faire 10 magasins, si au bout du troisième y'a pas, c'est que y'a pas du tout nulle part. Sauf à traverser la ville (2h mini d'embouteillage) pour aller en désespoir de cause au city market.<br /> <br /> Merci pour ton commentaire, je crois qu'il faut avoir vécu ce genre de choses pour comprendre à quel point c'est usant. <br /> <br /> Je ne sais pas si de France, les gens peuvent juste imaginer ce que c'est de dépendre totalement des aléas locaux : quand pendant 2 semaines, on ne trouve que choux-fleur/carottes/tomates et poivrons, faut avoir une sacré imagination pour varier les repas... (le tout avec pour viande : poulet, boeuf, ou poulet, rien que des filets, pas de côte, pas de langue, pas de boeuf à braiser, rien. du filet point barre)
L
Gloups...je compatis! Cela me rappelle trop mes années à Pékin...40 minutes d'embouteillages dans un sens pour trouver un pain correct, une heure d'embouteillages dans un autre pour les légumes ou du jambon qui ressemble plus ou moins à du vrai jambon, etc...<br /> <br /> Et la difficulté de planifier les repas car on ne sait jamais quels ingrédients on va pouvoir trouver ce jour-là...Il n'y a pas à dire, cela use les nerfs...<br /> <br /> Et en Inde, cela a l'air encore plus corsé!! Je t'admire!
expat' à Bangalore
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