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expat' à Bangalore
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14 septembre 2009

Où Madâme s’encanaille (et pas pour le meilleur)

Il y a plein de madâmes (avec l'accent) différentes : celles qui ne sortent pas de chez elles, ou alors seulement pour les endroits très classes, celles qui sortent mais seulement avec le chauffeur et dans les endroits validés par d’autres expats (j’en fais partie), celles qui ont décidé de se passer du chauffeur, ou presque, et font tout en bus / rickshaw / vélo (ou presque), des guerrières du Grand Dehors.

Ce jour, les copines (des frenchies toutes fraîches arrivées du mois dernier) ont décidé d’aller en ville par le bus. Elles sont parties « la truffe au vent », en se disant, avec raison, que tous les bus mènent à peu près en ville.


Ma première réaction (1/2 seconde) a été de les trouver, j'avoue, optimistes, et, soyons franche, un chouille risque-tout, puis me suis ravisée rapidement en me disant que j'étais devenue un peu trop timorée, et ma foi, l'idée de se rendre au Leela Palace (endroit classieux s'il en est) en bus pourri, voilà une cocasserie qui me parlait bien ! C'était l'occasion de s'encanailler un peu.


J’ai donc suivi le mouvement avec un temps de retard, devant attendre les ouvriers avant de confier la maison au chauffeur. J’ai mis à profit ce délai pour affiner ma théorie du Grand Dehors, et consulter les cartes des bus sur le net (enfin, je ne dois pas être douée, car je n’ai pas trouvé grand chose), pour en déduire que, oui, en gros, tous les bus finissent en ville, sauf un ou deux qui y finissent aussi, mais plus tard.

A ce sujet, et pour les chercheurs d'infos, il y a plusieurs catégories de bus publics à Bangalore :

  •  les « bleus », les moins chers, en général bondés et en sale état,
  •  les « marrons », un peu plus chers, un peu moins bondés, pas toujours en meilleur état que les bleus,
  •  les « rouges », deluxe, avec clim et suspension, beaucoup plus chers,
  •  les « big 10 », 10 nouvelles lignes de bus tout neufs, qui se veulent une alternative à la voiture pour relier les centres névralgiques, pas vraiment chers.


Les copines ont eu du bol, elles ont eu un bus marron, couleur locale juste comme il faut, avec places assises mais suspensions de merde.

Quand je suis arrivée, le premier bus présent fut un « rouge ». Tout de suite, ça fait moins « Grand Dehors ».


Je me suis rattrapée l’après-midi en allant à vélo au distributeur automatique (ATM, ici) hors de la résidence, et j’en ai profité pour avoir une piqûre de rappel de pourquoi-le-Grand-Dehors-c’est-pas-pour-les-pieds-tendres.

Oui, j’ai fini (il y avait 100 m à faire) allongée sur la route, heurtée par un taxi, qui ne s’est pas arrêté pour assumer sa bourde.
Plus de peur que de mal, quelques bleus et courbatures, un gros stress, et une grosse colère surtout.


Le Grand Dehors, quoi.


PS : mon propre chauffeur, occupé en théorie à autre chose, a débarqué à la maison 5 minutes après mon retour, au courant de l'accident. A aucun moment je n'ai donné mon nom, mon adresse, rien. Radio-rumeurs est d'une efficacité redoutable !

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