quand on arrive en ville...
Depuis quelques semaines, je vais un peu plus souvent en ville, en compagnie des nouvelles-venues. On en profite pour visiter les coins typiques de Bangalore, et à l'occasion, pour planter les chauffeurs récalcitrants ("c'est pas un quartier pour toi, Madame... c'est musulman !") et se faire mal aux jambes à force de marcher.
J'en profite également pour recoller des morceaux de Bangalore les uns aux autres (le Bamboo Bazar, pas loin de Russel Market, pas loin de Commercial St, etc) et améliorer mon orientation. Et je prends quelques photos.
"Avant", je volais des visages, discrètement. J'ai un peu plus d'éthique depuis quelques temps, ou disons que je me sens moins mal à l'aise de demander, et donc maintenant, je demande l'autorisation de prendre quand je veux faire un gros plan.
Beaucoup d'Indiens aiment bien qu'on les photographie. Ils en rigolent (et se moquent sans doute un chouille de cette manie des Occidentaux de les flashouiller), et se titillent les uns les autres "tiens, prend-le aussi, lui, là !". Ils sont contents quand on rentre dans leur jeu, et le groupe de copains y passe joyeusement.
Je me demande souvent pourquoi photographier les gens.
Je crois que c'est simplement que ces gens sont beaux. Si.
Je me dis parfois que les gens en France aussi sont certainement beaux. Mais je ne le vois pas. Ici, il y a des sourires, des yeux qui pétillent au milieu de traits que les années ont burinés. Il y a des couleurs, aussi. Et de la lumière.
Voici quelques photos prises entre le Bamboo Bazar et Commercial Street, dans le quartier musulman.
Objets improbables :
marcher ? euh... où ?
ces boulots disparus chez nous :
poésie de la pollution :