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expat' à Bangalore
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26 janvier 2010

Grand temps de ...

... passer à autre chose.

Mais en attendant (le Grand Retour), y'a encore quelques semaines à subir.

À subir l'école de Mam'zelle.

Je précise que Mam'zelle est relativement contente de son école. Y'aurait pas, ce serait encore mieux. Mais y'a, et "faut y aller", alors on traîne un peu les pieds, et la journée se passe, pas si mal que ça.

Non, le problème, c'est moi. J'écume. J'enrage. Je suis au bord de l'implosion.

La Science Fair (fête de la science) se prépare pour mars. A la maison, Mam'zelle a fait une maquette de bateau viking, une maquette de volcan, un exposé (une affiche) sur le cycle de la roche. A l'école, Mam'zelle continue à apprendre à marcher au pas (ARRRRGGGGGHHHH), à faire des maths et de l'Anglais en intra-veineuse.

Voilà qu'elle doit encore choisir un thème libre et le traiter en affiche pour montrer "tout" ce que les enfants ont traité en Sciences (à la maison ???).

En soit, ce n'est pas difficile. Mais que l'école exige, puis expose et s'enorgueillisse des travaux faits par/avec les parents, voila qui me... qui me... et plus encore.

Je réalise que je ne suis guère tendre envers mes "collègues" - on me répondra que la pression vient d'en haut (ce cher Dr Sullivan - un poème), que les profs sont salariés (et donc jetables), et qu'ils n'ont pas d'autres choix que de remplir leurs objectifs.

Et je me rends compte de l'immense chance (et responsabilité) que représente l'école à la Française, avec des enseignants qui peuvent encore choisir leur façon d'enseigner (tous les choix ne sont pas "heureux" selon Pierre, ou Paul ou Jacques, et parfois ce qui plaît à Jacques déplait souverainement à Paul - mais au moins, on peut encore compter sur la bonne volonté des enseignants pour tenter de faire au mieux), ne sont pas (encore) soumis aux "résultats", s'occupent non pas de remplir "leurs" objectifs persos mais de mener le maximum d'enfants à bon port, entre tourmente, absence de vent, tempête ou panne de moteur.

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Commentaires
A
Votre visite m'a fait le plus grand plaisir.<br /> Ma fille est née en 1974. <br /> Une école catholique et une école officielle avaient maintenu l'enseignement traditionnel(humanités)<br /> Nous avons choisi le traditionnel. Aujourd'hui, elle nous dit "question orthographe, je me trouve au-dessus de la mêlée. Aucune faute.<br /> Mes amies sorties de l'Université, c'est la cata".<br /> Bonne soirée
S
Il est vrai que je n'y connais rien à la façon d'enseigner, mais quand je vois la somme de travail à la maison que Mlle A à faire à la maison le soir ou pire pendant les vacances scolaires et le niveau qui lui est demandé, cela me fait peur et je me dis que ma grande A est bien mieux en France car elle n'aurait jamais pu suivre et elle aurait été dégoutée de l'école, déjà qu'elle trouve qu'elle a beaucoup de devoirs!( une leçon, de la lecture, et quelques fois des maths) pas de quoi fouetter un chat! Et de plus, malgré les 28 élèves, la maitresse s'adapte encore aux difficultés d'A et de la classe en général. Si quelques choses est mal compris on n'y passe plus de temps tant pis mais les bases doivent être acquises et le reste sera ratrappé dans le niveau supérieur. J'ai même vu des enfants de cE1 revenir juste quelques semaines en CP (niveau en dessous) pour revoir l'aquisition de la lecture. Je ne sais pas si l'école d'Inde peut s'adapter comme cela?<br /> <br /> Enfin tout cela pour dire que j'apprécie le travail des enseignants qui est fait en France (car je ne connais que cet enseignement) et que je leur tire mon chapeau !!!
V
Je ne sais pas si on complique (la façon d'enseigner). Oui, on complique, oui, ça peut paraître inutile et même contre-productif (surtout avec les enfants hyper scolaires à qui le modèle "leçon-exercices" convient très bien). Mais c'est bien que l'enseignant ait plusieurs cordes à son arc et ait conscience qu'il y a peut-être d'autres solutions, plus adaptées à des enfants de plus en plus différents. C'est bien aussi qu'il ait la liberté de vagabonder (au pire) d'une solution à l'autre au gré des objectifs et des problèmes de la classe. <br /> <br /> Cette liberté n'existe pas ici (dans le discours, si, bien entendu - mais dans les faits, je ne constate rien !): le manuel est le même pour toutes les classes, il ne semble pas y avoir une autre méthode que "ouvre ton livre et fais les exercices des pages 35 et 36". E t attention de ne pas être à la traîne.<br /> Les "projets" sont faits à la maison de A à Z, et ... sont les mêmes d'une année sur l'autre : une amie qui a plusieurs enfants "ressort" la production des grands, que le petit rapporte en classe 3 ans plus tard : les profs ayant changé entre temps, personne ne se rend compte de la manoeuvre ! <br /> La question centrale reste : de tout ce temps passé (qui ne se rattrape guère), que reste-t-il qui mérite les gorge-chaudes et les discours d'auto-satisfaction (et les 6,000 euros / an) dont nous abreuve l'école ? <br /> <br /> C'est surtout ça qui m'énerve. L'école nous "vend" du plomb de mauvaise qualité en voulant nous faire croire que c'est de l'or en barre.<br /> A l'inverse, notre système tant décrié nous paraît en fer blanc quand il me semble de plus en plus être de bon acier. Pas clinquant, pas bling bling. Mais il tient autrement la route que ce que j'ai pu voir ici.<br /> <br /> Je repense à une australienne qui s'est installée en France, rencontrée avant notre départ. Ce qui lui avait fait adoré la France, ça a été l'école pour ses enfants : gratuite, pour une qualité remarquable. A l'époque, j'ai pensé qu'elle avait sans doute eu la chance de tomber sur une école en particulier hors du commun. Aujourd'hui, je pense simplement qu'elle devait parler d'une école lambda.
A
"On peut encore compter sur la bonne volonté des enseignants"<br /> Et, oui. On complique et on complique.<br /> Je suis une institutrice retraitée. Alors, je suis parfaitement votre réllexion.<br /> Avant de rentrer, voulez-vous me faire un coucou des Indes. Ca me ferait tellement plaisir.<br /> Merci
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