fragile comme un bonheur
On se disait il y a trois semaines, en jouant avec les chats, en papouillant Indi, "mais que c'est chouette, qu'est-ce qu'on deviendrait si cela devait s'arrêter ?"
Et pan, la semaine dernière, on trouve plein de vomi dans le salon.
Depuis, on se bat pour tenir Indi en vie. Il ne mange plus, ne joue plus, ne se lave plus. Il nous a fait très peur dimanche et lundi. Verdict : typhus du chat.
Il est vacciné, mais visiblement, ça ne protège pas à 100%.
Tous les matins, je mets 30 minutes à trouver la nouvelle cachette du chat, puis je le force à rentrer dans sa boite, direction le véto.
Il est de plus en plus léger. Fragile, comme un bonheur qui s'efface.
Perfusion de sodium, de dextrose, antibios, "trucs" pour le foie. Car le typhus l'a affaibli au point qu'il développe une jaunisse qui s'installe doucement mais sûrement, et des ulcères dans la bouche. On commence à gaver Indi, bouchée par bouchée, on essuie ce qui ressort, la bave visqueuse qu'Indi n'avale plus. Puis on le brosse pour lui maintenir le moral. On lui parle, on s'accroche. On veut y croire, et de temps en temps, on a du mal à se dire qu'il y a une semaine à peine, on rigolait de ses pitreries.
L'espoir est pourtant là : il se déplace, va "presque tout le temps" faire ses besoins dans la litière, et boit un peu plus chaque jour, mais parfois, l'espoir faiblit un chouille.
En parallèle, je pense très fort à ma petite soeur, à son bébé. Apparemment, on a eu trop de chance ces derniers temps, il est temps de rétablir ce putain d'équilibre.