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expat' à Bangalore
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20 mai 2010

2 nuits par semaine

Non, j'aime pas Indochine.

2 nuits par semaine, c'est ce que je passerai hors de mon chez-nous, pour assurer mon service d'enseignante remplaçante à la rentrée.

Le tout pour, allez, une fois déduits les frais de nounou, d'essence et d'hébergement (à condition de trouver une chambre à 30 euros la nuit en station de montagne...), la fantastique somme de 580 euros par mois. Oui, certains gagnent moins que ça. Oui, on a tous des frais de déplacement. Mais se retrouver en prime à dormir loin de chez soi (et pas toujours au même endroit), ça, c'est pas fait pour faire passer la pilule.

Croisons les doigts pour que les gamins soient sympas, et les parents pas trop pénibles, parce qu'à ce tarif-là, je sens que je vais rentrer rapidement dans les plumes du premier qui me fait une réflexion du genre "vous partez déjà ? Mais il est que 16h40 ! Ah, instit, c'est la bonne planque, hein - fainéasse ".

En tant que remplaçant, je suis "basée" dans une école. Et dès que j'en sors, je perçois des indemnités de déplacement depuis cette école à celle qui a besoin de remplaçant.
Selon les situations, ça peut bien arrondir les fins de mois.
Dans mon cas, il faudrait que je sois en poste à plus de 20 km de mon école de rattachement pour que cette indemnité (sur deux jours) me rembourse la nuit passée sur place (à condition de trouver une chambre, à 30 euros). Disons que si j'ai du bol, les fameux 580 euros peuvent augmenter un peu. Si j'ai pas de bol, ben...

Et pourquoi y aller alors ? Ben écoutez, c'est une bonne question !
Parce que peut-être cette situation de m... ne durera qu'un an. Si j'ai bien compris, je ne serais plus astreinte à demander des voeux élargis au prochain mouvement - ça ne veut pas dire que je pourrais changer de poste, ça dépendra des postes demandés et des voeux des collègues plus "barêmés" que moi - mais je pourrais alors tenter d'avoir autre chose pour septembre 2011.

Et puis, l'un dans l'autre, c'est toujours 580 euros de plus pour payer la maison. Avec une nounou qui en plus de s'occuper de Mam'zelle, entretiendrait aussi la maison (histoire de pouvoir proposer suffisamment d'heures à cette personne pour que ça lui fasse un salaire suffisant pour accepter le boulot).

Si on prend une jeune fille au pair, on a quelqu'un à la maison en permanence, avec le risque que ça se passe moyennement bien, ou que cette jeune fille parte en milieu d'année pour une raison x ou y. Visiblement, il n'y a aucune aide financière, et, URSSAF comprise, ça coûte dans les 600 euros par mois.

Si on prend une nounou via une association / agence, ça coûte bien plus cher, MAIS à la fin de l'année, il a un crédit d'impôt de 50%, ce qui réduit le coût et le rapproche de celui d'une jeune fille au pair, à la différence qu'on aurait une personne flexible, remplaçable si malade, pas chez nous en permanence, plus mûre, qui pourrait conduire notre Mam'zelle à son école du centre-ville (école primaire à sections internationales, sésame - aléatoire - du Collège International très prisé de Grenoble).

Et si ma situation devait durer, ma foi, il sera temps encore de changer de job.

Le pire dans cette histoire, c'est la mauvaise foi de l'administration qui ose me répondre que j'ai demandé ce poste, et que je n'ai pas à redire à cela.

J'ai quand même fait un dossier de candidature pour Acadomia, sait-on jamais...

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