Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
expat' à Bangalore
expat' à Bangalore
Derniers commentaires
Archives
22 juillet 2008

une vie saine

Je réfléchissais récemment à pas mal de choses. Que je vous explique : suite à la venue de notre chaton, j'ai commencé à fureter sur les « forums de chats ». La plupart des maitre(sse)s de chats se posent beaucoup de questions, quant aux marques de croquettes, au véto, aux jouets, aux produits chimiques apaise-chats, des tas de trucs dont la disponibilité semble créer le besoin.

J'y échappe, parce que ici, ce n'est pas dispo, tout simplement ; cette absence de disponibilité a un gros avantage : les choix et donc les besoins redeviennent simples. La vie aussi.

La femme d'expat à Bangalore,

  • elle découpe sa viande dans le morceau, elle l'attendrit au maillet,
  • elle fait son marché/shopping en regardant bien où elle met ses pieds (au propre, ne serait-ce que pour ne pas se casse la margoulette sur un trottoir défoncé ou glisser sur une cochonnerie qui traîne), les mains dans la poussière et le nez désensibilisé,
  • elle tamise la farine pour en trier les bestioles,
  • elle rince 3 fois le riz avant de lecuire,
  • elle prépare sa javel, son pain, ses yaourts, ses fonds de quiche / tartes,
  • elle fait pousser son persil, son estragon, sa ciboulette, son basilic,
  • elle passe des heures dans la voiture pour trouver telle ou telle chose ont elle a vraiment besoin,
  • et a choppé de drôles de manies :
    • celle de stocker (le sucre, la farine),
    • et d'acheter « au cas où » un produit sur lequel elle tombe alors qu'elle n'en a pas vraiment besoin aujourd'hui (oui, mais demain, quand elle en aura besoin, hop, elle l'aura – un tien vaut mieux que deux, tu l'auras).
  • (en parallèle, elle fait de la gym, du yoga, suit ou donne des cours divers, de langue, de cuisine, de créa, et s'occupe d'occuper les enfants)

Les besoins diminuent drôlement, et les envies sont ramenées à l'essentiel question éliminatoire : cela vaut-il la peine qu'on va se donner ? Souvent, la réponse est négative, alors on la met de côté en attendant, un jour, d'avoir l'occasion de la satisfaire.

C'est une vie assez saine, finalement. J'ai le sentiment d'avoir fait un bon dans le passé au temps d'avant la société de consommation à outrance actuelle (société que nous retrouvons avec une joie assumée lors de certains voyages).

La société de consommation existe fortement ici, mais ce n'est pas la même qu'en France : beaucoup de choses ne sont pas chères, mais ne sont pas non plus de bonne qualité (voire sont à usage unique) : passé la fièvre acheteuse de l'arrivée, on se calme rapidement (ça revient à faire des « tout à 1 euros », Noz, La FoireFouille, ce qui est agréable, mais pas indiqué quand on cherche ce dont a vraiment besoin) et au quotidien, les sollicitations ne sont pas si nombreuses. Pas de Carrefour-Aucha-et-Cie ici.

On trouve plein de petites boutiques craquantes, remplies d'objets complètement inutiles mais très jolis, au centre ville, loin les unes des autres = elles se « méritent », c'est une véritable sortie, avec plan de « chasse » et tout et tout. Cependant, au bout d'un moment, un manque réel de place dans la maison limite ce type de sortie consommatoire à... une tous les 2-3 mois, histoire de poser les yeux sur autre chose que les rayons de Food&Co.

Bref, je râle, je râle, mais la vie est belle quand même. Certains côtés sont usants, mais d'autres ont bien plus sains que ce que nous vivrions en France à l'heure actuelle.

Bon, je vous laisse : le chat dort, je vais grenouiller à la piscine.


PS : ce soir (la date est sûre) dans l'émission télé "Tout quitter pour changer de vie" de Delarue (je crois), retrouvez Daniel et Monique, nos nouveaux Fromagers locaux !!!

Publicité
Commentaires
expat' à Bangalore
Publicité
Publicité