évolution

Discussion avec une amie il y a un an.

Elle : J'en ai marre, vivement qu'on rentre, j'en peux plus : c'est crade, c'est lent, y'a rien qui se fait, ils ne comprennent rien, faut tout faire soi-même.
Moi : c'est sûr, en plus, il fait moche.
Elle : M'en parle pas, j'ai pas mis les pieds à la piscine depuis 2 mois, il fait si gris, c'est démoralisant.

La même rencontre, la semaine dernière :

Moi : alors, ces vacances en france ?
Elle : oh, je suis contente d'être de retour ici : en france, il fait gris, les gens sont  tristes, y'a rien qui se passe, et tout le monde râle.
Moi : effectivement, ici, il y a toujours quelques chose à voir (tiens t'as vu, la Maintenance abat enfin l'arbre termité de la villa 5), et les gens ont globalement le rire facile !
Elle : ah, c'est vrai, ben c'est bien ! Tiens, t'as fait tes courses ?
Moi : oui, je ramène les oeufs, mais le reste arrive en vélo. C'est pratique, hein ?
Elle : J'y pensais, en poussant mon caddie à Carrefour. Sans parler du chauffeur ...
Moi : ... C'est clair, ça va nous faire bizarre au retour !
Elle : entre la grisaille, le boulot, le ménage, je ne veux même pas imaginer !!!

Finalement, on s'est fait la réflexion que la première année est la plus dure. Celle du deuil.
Bangalore t'a laissé croire que tu arrivais en milieu civilisé, et au bout d'un moment, tu te rends compte que tu te retrouves plutôt dans un pays tendance Tiers-Monde (j'assume mes dires).
Mais passé le cap, la vie ici a des côtés très agréables (artificiels, mais notre présence ici est artificielle).