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expat' à Bangalore
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10 novembre 2009

Une gueulante inutile - mais ça défoule

Les travaux de la douche sont au point mort depuis vendredi. Ce qui a été fait ? défonçage du carrelage et dégagement du béton, en trois interventions de 1h30 chacune (mouais, 1h, plutôt), sur trois jours.
Une pièce de tuyau a été retirée vendredi, depuis, ça fuit légèrement, mais suffisamment pour entrainer de la poussière de béton un peu partout dans la salle d'eau (inutilisable depuis mercredi)

On m'a "vendu" 4 jours de travaux.

Depuis, ben rien. La pièce de remplacement achetée (par le gars en charge des travaux) n'est pas la bonne, parait-il.

Lundi, le plombier passe (pas le même), constate les dégâts, explique que la pièce achetée n'est pas la bonne, que la bonne est "quelque part" au bureau, mais que demain, à 10h tapantes, il sera là pour faire le boulot.

Le demain d'hier (aujourd'hui) ne voit personne arriver. à 10h30, j'appelle le plombier, qui me ressert le couplet de la pièce quelque part, ici, mais pas là.
11h, je me rends à la Maintenance.

Pour m'entendre dire que "vous devez  payer vos factures".
Pardon ? quelles factures ? tout est en règle, je n'ai aucun arriéré.
Le devis. Vous devez payer la totalité du devis.
Mais j'ai payé les 5600 demandés comme avance, et le reste devait être payé après la fin des travaux (soit lundi, si les délais annoncés avaient été respectés).
Lundi, c'était hier, vous n'avez pas payé.
Mais le boulot n'est pas fait ! Loin de là !!! Je paie à la fin, à vous de vous arranger pour que vos gars tiennent les délais !
Si vous ne payez pas, pas de travaux. Les gars ne viendront pas.
Mais ce n'est pas du tout ce qui était convenu : je paie à la fin des travaux.
La fin des travaux, c'était samedi = lundi, le paiement est dû.
Mais les travaux ne sont pas terminés, rien n'a bougé depuis jeudi !
Oui, mais vous devez payer.

Ben j'ai perdu mon calme. Je suis montée dans les tours, puis rapidement hurlé à la face de ce minable. Qui a appelé le petit vieux patron, qui m'a crié dessus parce que je criais, et à qui j'ai répondu en criant également, en le traitant d'incapable, pas fichu de gérer ses gars pour que le boulot promis soit fait. J'étais dans le couloir, en train de partir quand ce vieux est intervenu. Après avoir échoué à résoudre la situation (en arguant de son autorité et en m'intimant de me taire en criant lui-même) et avoir reçu sa part de mes pensées, il m'a ordonné de sortir. Ce à quoi j'ai répondu qu'effectivement je quittais ce lieu de ramassis d'incompétents, non pas sur son ordre, mais parce que telle était ma volonté.

En attendant, ma salle de bain n'avance pas toute seule...

La proprio a été mise sur l'affaire (qu'elle suivait en fait d'assez près depuis le début).
Elle m'a appelé, ennuyée, pour m'expliquer ce qui m'avait été expliqué, et s'est montrée compréhensive. Elle m'a enjoint de ne plus m'en mêler, tout en me disant maintenant que quand même, les choses allaient bouger, car ces petits bureaucrates ne comprennent que deux langages : celui de l'argent, et celui de la menace.
Je suis persona-non-grata à la Maintenance, mais c'est très bien comme ça, car "ils" vont maintenant tout faire pour que je ne revienne pas = ils vont enfin faire leur boulot.

Vous savez quoi ? J'en ai marre.

Le plombier (qui n'y peut mais : si la pièce n'est pas là, elle n'est pas là, il ne va pas la pondre) est passé sur les coups de midi, la queue entre les jambes. Pour me dire que bon, la pièce, elle n'est pas là, mais que ce soir, les travaux seront finis, avec plein d'excuses et tout.
Je lui ai dit que je ne le croyais pas, mais que je n'étais pas en colère contre lui, que tout ça, c'était la faute de ses patrons, ce sont eux, les incapables.
Il est reparti avec un sourire moins coincé. Il s'est sûrement pris une ramassée, le pauvre, géré par ces bureaucrates à la noix pas fichus de tracer une pièce de plomberie et d'envoyer les bons gars au bon moment.

Voici l'état des "travaux" (collage de deux photos pour avoir une vue d'ensemble). Il est midi passé. Vous croyez vraiment que "ce soir", c'est terminé ???

temp

Sérieux, j'en ai marre d'être prise pour une poire.

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Commentaires
M
oh plombier ennemi !!!<br /> de quoi te plains-tu tu as un très beau Picasso !<br /> Il n'y a pas qu'en Inde que les plombiers rendent fou.<br /> J'ai vécu à Nice en France et je suis même tombée sur un qui, tentant de me "fourguer" un nouveau lavabo, avait explosé la colonne qui soutenait la vasque et sectionné l'évacuation de cette dernière la veille de Pâques. <br /> j'ai exigé du syndic qu'il m'envoie un autre professionnel pour réparer mon préjudice<br /> D'autres propriétaires avaient vécu la même mésaventure. Et le diabolique plombier a été remercié. J'ai encore les photos.<br /> Tu en riras plus tard mais n'achète pas un appart dans les Alpes Maritimes.
V
Normalement, le jeudi, je vais dans une école pour aider un groupe de volontaires à animer un atelier "arts and cratfs" auprès des enfants.<br /> Mais les travaux avançant à la vitesse que vous connaissez, j'ai annulé pour rester à la maison veiller à l'avancée des travaux.<br /> 9h, heure prévue pour le début des travaux.<br /> 10h, arrivée de la fine équipe, poussée aux fesses par la supervisor engineer, qui m'annonce qu'aujourd'hui, elle reste pour faire bosser les gars.<br /> Ah, que voilà une bonne nouvelle !<br /> 11h30, elle se barre : ben oui, les gars sont bien lancés, ils vont continuer.<br /> 11h31, le gars à la blouse bleue est dans une chaise, et blablate avec le gars à chemise à carreaux, pendant que le gars en dothi continue de bosser. Je fais signe au gars en bleu de se remettre au boulot.<br /> Il me montre son pouce : il se serait pris un coup de marteau. En même temps que son pouce, je vois son poil dans la main. L'autre gars retourne bosser.<br /> 11h55, je quitte la maison en laissant mon chauffeur surperviser les gars. Dans la rue, je rencontre le gars en blouse bleue, tappant la discute sur le troittoir. Je le houspille, vérifie qu'il prend bien le chemin de la maison.<br /> 12h30, je reviens. Le gars en bleu surveille le gars en dothi qui se rince les pieds au robinet du jardin : c'est l'heure de la pause déjeuner.<br /> Je fais remarquer au gars en bleu que sa pause à lui est vachement longue, puisque commencée il y a 1h déjà, et lui dis que ce soir, il restera 1h de plus, donc.<br /> Il ne comprend pas, mais ce soir, je crois qu'il pigera mieux.<br /> Il est 14h30, ils n'ont toujours pas fini de retirer les anciens carreaux. Parait qu'ils posent le ciment, aujourd'hui...
V
Début des travaux ce mercredi 14h30 : Objectif : poser le ciment.<br /> Grosse pause jusqu'à 16h (heure de mon arrivée à la maison) : eh oui, on attend les carreaux.<br /> <br /> Mais, les gars, là, vous devez finir de retirer les carreaux, pour ensuite cimenter l'ensemble, et poser les nouveaux carreaux à la fin (mais elle est la "supervisor engineer" ???). Les anciens carreaux ne vont pas tomber tout seuls, alors AU BOULOOT BANDE DE... j'ai plus de mots.<br /> <br /> 17h, on a fini, on se casse.<br /> Ah ben oui, mais NON : y'a le ciment à poser...<br /> Ah ben oui, mais "demain".<br /> Euh, montrez-moi déjà où vous en êtes ?<br /> <br /> Et là, j'explose. Ces ... (je vous laisse compléter) avaient retiré seulement 1 tiers des carreaux. "Demain, M'ame".<br /> Non, demain, c'est carrèlement. Je veux bien accepter encore un retard pour "cimentage", mais ... si "demain" c'est encore cassage de carreaux, je vais commettre un meurtre.<br /> <br /> Ben oui mais là, on a pas les bons outils. Regarde : quand je fais ça, ben je peux pas le faire.<br /> Mais si ça marche. AU BOULOT BANDE DE ...<br /> <br /> 18h, j'ai pitié (et mal au crane) : OK pour demain. Quelle heure ?<br /> 9h (merde, je vais pas pouvoir aller à l'école !!!)<br /> Gaffe : 9h pétantes. Du retard, de l'absence, et je pose une bombe à la Maintenance, c'est clair ?<br /> <br /> <br /> Prochaine épisode : demain 9h.<br /> <br /> Je bous.
A
... tout est dans le titre ^_^<br /> après avoir vécu ce genre d'aventures en inde, quelle zenitude tu auras face aux travaux en france, ça ira tout seul :P
V
Ben c'est pas terminé, hein. Ce n'est pas qu'on ne s'en doutait pas, notez. Mais y'a des envies de leur mettre le nez dedans des fois. <br /> La "supervisor engineer" est passée voir l'avancée des travaux. <br /> Je lui ai renvoyé ses "4 jours" dans les dents (non, mais c'est pas ma faute, c'est les gars qui... Ouais, et le boss, c'est tes gars aussi ? tu veux le salaire, le titre, mais pas faire ton boulot et assumer tes responsabilités, en fait), j'avoue avoir été chienne sur ce coup.<br /> <br /> J'ai aussi insisté que "demain", je ne reste pas coincée à la maison : je sors, et reviens vers 14h, et que les gars doivent arriver sans faute à ce moment.<br /> <br /> Elle m'a annoncé que tout serait fini demain soir. J'ai soulevé le fait que le béton ne sera pas pris à ce moment (et que carreler un mur frais, euh, j'suis pas carreleur, mais je ne crois pas que ça se fasse). Agacée (non mais oh, va pas m'apprendre mon métier, celle-ci !), elle s'est défendue : si, pas de problème, demain c'est fait.<br /> <br /> Coup de fil de la proprio qui a parlé plus tard avec cette personne : demain, les gars viennent boucher les trous, mais la pose des carreaux se fera le jour d'après, parce que le béton doit prendre avant. <br /> Sans blague ?<br /> Cette nana (sans doute la nièce de quelqu'un de haut placé) gère les travaux sur près de 600 maisons depuis des mois, et elle découvre ce soir qu'on ne carrèle pas un mur frais ???<br /> <br /> Ils me fatiguent. Ce serait tellement plus simple si les gens savaient de quoi leur métier est fait (autre que le salaire et le titre)... <br /> <br /> Délocalisez, délocalisez, Messieurs les Grands Patrons. Mais juste un conseil : courez plus vite que le bourbier que vous créez !!!
expat' à Bangalore
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