Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
expat' à Bangalore
expat' à Bangalore
Derniers commentaires
Archives
14 décembre 2009

Histoires d'enfants, problèmes de grandes personnes ?

Pfiou, dites-donc... Depuis quelques semaines, la communauté francophone palm meadowsienne connaît quelques tensions...

Beaucoup d'arrivées, cet été, dans un Whitefield de plus en plus facile. Y'a peut-être moins besoin de se serrer les coudes ? Est-ce lié, ou pas, mais y'a de l'orage dans l'air, souvent autour des enfants d'ailleurs (et ça fait boule de neige). Je ne me souviens absolument pas (mais je ne suis pas très sociale-ragots) de telles histoires les années précédentes.

En tout cas, mes observations (attention : psychologie à deux sous), c'est que l'arrivée ici est assez difficile (que Whitefield se soit civilisé ou pas, dém'enager et se confronter à une nouvelle culture, c'est toujours difficile), et met tout le monde à rude épreuve les premiers mois :

  • Le mari, qui bosse comme un dingue et qui, sans doute, ne trouve pas forcément sa place de mari et de père dans le nouveau foyer qu'il quitte tôt et retrouve tard, sans activités à lui, ou sans l'énergie d'en trouver. Mon Lui, au bout de plus de 2 ans et demi, se demande encore où sont rangés les balais (y'en a pas, on passe le "broomstick", ici !), pour vous dire... (alors que c'est quelqu'un de très aidant en général).
  • La femme, souvent, a quitté son boulot. Et se retrouve "scotchée" dans un quotidien peu valorisant : les courses qui prennent 3h pour la moindre peccadille, l'impression schizophrène d'avoir à la fois un temps monstrueux devant elle (quelqu'un fait le ménage pour elle), et qui pourtant n'arrête pas de courir, pour au final avoir le sentiment de n'avoir rien fait. Et qui galère pour faire les repas, vu que parfois, ben... y'a pas grand choix dans les magasins. Toute activité personnelle peut être vécue comme égoïste, et consommatrice de ce temps qu'on a, mais qu'on n'a pas vraiment...
  • Les enfants, dont la mise à l'Anglais n'est pas magique, et qui passent quelques semaines à ne pas comprendre grand chose à l'école, ce qui, selon ce que je peux en voir, les pousse à une certaine colère, ou sentiment d'injustice. Eux aussi sont confrontés au choc culturel, peut-être même davantage que les parents, avec les attentes différentes des professeurs, les "copains" qui ne jouent pas du tout aux mêmes jeux et n'ont pas du tout la même façon de voir les choses, et pour les petits, des "copains" dont le comportement peut apparaître assez agressif...
    Du coup, les débordements agressifs en retour ou la tentation d'enchainer les bêtises sont forts, et "Petit-Ange-Mon-Coeur" peut se révéler assez... différent de l'image que "Maman d'amour" peut avoir de lui ! Et si les parents se voilent la face et reportent tous les problèmes chez les autres, ...

Les histoires d'enfants sont difficiles à gérer : ne pas s'en mêler, s'en mêler (auprès des enfants ? des parents ?), c'est un pari.
Ne pas s'en mêler, c'est parier que les enfants ont toutes les clés en main pour comprendre ce qui se passe et gérer la situation... Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai tendance à penser que pour certaines situations, même un adulte n'aurait pas toutes les clés, alors un môme de pas encore 10 ans ???
Mais s'en mêler, c'est risquer de mettre les pieds dans le plats et d'envenimer la situation...

Une expatriation les met tout de même dans une situation assez extra-ordinaire, et si les adultes sont peu préparés, je pense (avis perso) que c'est une erreur de penser que c'est "plus facile" pour les enfants.
Ne pas s'en mêler, c'est les laisser gérer tous seuls une situation qu'ils n'auraient jamais rencontrée si les parents n'avaient pas choisi de partir.

Mais que faire ? Je n'ai pas la prétention d'avoir LA solution. Mon avis, c'est de parler, tenter de donner des pistes à ses enfants pour les aider à y voir plus clair. Trouver la colère, l'angoisse, la peur, que sais-je ? essayer de l'expliquer (chez l'enfant ou chez le copain), et tenter de trouver des issues de secours (une activité, d'autres copains, des cours de soutien...)
Tout ça sans son mari, trop occupé et "à la rue", avec les courses qui n'attendent pas et les repas à gérer. Ouaip, Mesdames, heureusement qu'on ne bosse pas, parce que je ne sais pas comment on s'en sortirait !

Mais rassurez-vous, ça passe, et après, la vie est belle ! Je vous dis tout ça parce que je pense que plus on est au courant de ce qui peut arriver, plus on a eu le temps de réfléchir, et moins on est pris(e) au dépourvu (et plus c'est facile de comprendre ce qui se passe et de réagir avec sérénité)

Publicité
Commentaires
C
On a un copain qui compare l'expat à un bocal à poisson. Plus le bocal est petit, plus les poissons se croisent... et plus il y a de tensions ! Heureusement, dans notre petite communauté, les dernières arrivées ont apporté un grand bol d'air frais et d'enthousiasme. On a même monté une petite comédie musicale le soir d'Halloween "sur la vie rêvée des femmes en expat". On a poussé la caricature (avec TOUT le temps qu'on a TOUTE la journée, et rien de spécial à faire, tu penses !). Du coup ça a mis une touche de bonne humeur et nos maris étaient très fiers de voir, un, que contrairement aux apparences le quotidien ne va pas toujours de soi, deux, que malgré tout on garde le sourire et on tient la maison droite.<br /> Tu avoueras quand même qu'il faut avoir un peu beaucoup de caractère pour surmonter tout ça. Wouais, l'auto-satisfaction ça fait du bien en commençant la semaine !<br /> PS: merci pour ton long mot... J'ai bien rigolé !<br /> On sera imbattable au retour en France en négociations (parce que moi, avant, j'aurai jamais osé, mais alors maintenant !)
K
Ah ben, je suis pas folle et pas la seule a me sentir comme ça...avec mes trois cocos et le mari qui travail beaucoup...ça me rassure! Bonne semaine a toi! En passant, ça fait du bien de te lire...<br /> <br /> Karine sur Bannergatta Road
expat' à Bangalore
Publicité
Publicité