Un grand vide
La villa est quasi vide.
Ça résonne dans l'escalier.
On a choisi de rester dans la villa "jusqu'au bout", non pas qu'on l'aime, hein, mais c'est plus pratique avec les chats qu'une chambre d'hôtel.
Il nous reste de quoi camper jusqu'au départ : on laisse plein de vaisselle, quelques casseroles qui ont fait leur temps et ne méritent pas de voyager davantage, des draps (et des serviettes) qui affichent toutes les défaillances de la machine à laver d'ici - j'ai hâte de rentrer ne serait-ce que pour vérifier qu'effectivement, normalement, quand on lave quelque chose à la machine, c'est propre à la fin. Ça fait quand même 3 années que je me pose la question, et me demande si c'est moi qui embellis le passé (et la France) ou s'il y a réellement une différence.
Ce n'est peut-être pas clair pour vous, mais voici les choix qu'on a fait. On avait droit à 3,9 mètres cube (budget alloué par l'Entreprise) en fret aérien (ce qui a été estimé entre 2 lakh et 2,5 lakh par les 3 sociétés de relocation proposées, AGS-fourwinds se situant dans une fourchette basse pour une bonne réactivité - et une communication en Français, un confort appréciable dans ce genre de choses). On a converti ce budget en fret maritime, en partie seulement (soit 12 mètres cube) : on garde 1 mètre cube en aérien pour l'électronique et les choses sensibles (figurines de Lui, hifi). On aura aussi droit à des bagages, comme tout voyageur, sauf que pas de bagages à main vu qu'on a les chats, mais on va faire ceux qui n'ont pas compris... et si ça ne passe pas, on a des "miles" (des points) airfrance qu'on convertira pour payer le surpoids de bagages.
Bref, 3 modes différents de transports de nos affaires :
- En maritime, le lourd (dont deux mortiers en granit, un gros en convoyage et un petit en souvenir), l'encombrant (meubles, vélo), les bricoles pas indispensables immédiatement (dont des boites en bois, et des boites e bois, et oh, encore une boite en bois, de toutes les tailles de toutes les formes, remplies à la gueule de bidules qui brillent, qui cassent, en terre ou en bois, en verre, en tissu, en pierre...), les fringues d'été, le linge de maison (on empruntera aux copains).
- En aérien, le sensible qui peut trop souffrir de 2-3 mois en maritime, les bricoles utiles tout de suite ou presque (outils de bricolage, petit lot pour cuisiner au moins en dépannage en attendant le maritime - perso, j'aime bien avoir mes casseroles et mes couteaux, c'est une lubie, je sais, les copains peuvent prêter, mais mon éplucheur, quand même...),
- En bagages classiques : les fringues dont on aura besoin à l'arrivée (pourvu qu'il ne fasse pas trop froid, on n'est vraiment plus équipé !), les documents sensibles (impôts, sécu, boulot, santé, assurances...), les appareils photos, les albums photos, une petite pharma de base.
On a jeté / donné... Peu de choses finalement, je trouve qu'on a été plutôt raisonnables pendant 3 ans.
Mention spéciale à notre extra-puce : on n'a quasi rien jeté (Mam'zelle étant assez - très - raisonnable sur les cochonneries made-in-pas durable), et Mam'zelle n'a fait aucune difficulté à céder ses jouets aux copains ! Y compris son gros dalmatien en peluche. Elle a tout de même 2 cartons de jouets en maritime (légo, petits personnages Schleich,déguisements, pépettes en tissu et quelques barbies)
Dans les erreurs de ma part : j'ai cru que l'inventaire d'assurance devait lister TOUT ce qui partait... J'y ai donc passé 3 jours, comptant même les dessus de lit, sans parler de toutes les babioles...
Non non non !!! L'inventaire d'assurance ne sert que pour les choses qu'on veut assurer, et l'Entreprise nous alloue un montant max (9 lakhs et des brouettes) assurable : c'est mieux de ne pas dépasser, sauf à en être de notre poche.
En fait, rien que les cadres, les figurines de Lui, les quelques meubles embarqués et la hifi, en gros, ça faisait déjà les 9 lakhs ! Tout le reste ne mérite pas vraiment d'être assuré au vu du coût réel de l'assurance.
Et surtout, une fois qu'on a compris cela, le fameux inventaire est très rapide à compléter...