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expat' à Bangalore
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28 mai 2010

C'était mieux avant

Bon, que ce soit clair : on déprime toutes (tous ? je suppose) au retour. Si. C'est comme ça. Changement de rythme, nouveaux problèmes ou retour des anciens problèmes, nouvelles / anciennes solutions qui ne fonctionnent pas ou plus. Trop de temps et pas assez, ou plutôt, trop de "fôfaire" et pas assez de reconnaissance. Comme d'hab, rien de vraiment nouveau, c'est ainsi, autant en prendre son parti et tracer sa route en se disant que c'est passager, comme d'hab.

Alors je me suis mis plein de "fôfaire" super motivants : trouver une maison, un fiancé pour Kéa, une activité pour Mam'zelle le mercredi...
Mais c'est pas suffisant, en fait.

Objectivement, le retour se passe bien.

Mais on est super stressé. Moi, je le vois parce que je monte dans les tours très, très vite, et pas mal de choses me gavent graves, alors qu'avec du recul, franchement, qu'est-ce que ça peut bien faire ?
Le container maritime a du retard ? et alors ? De toute façon, ça finit dans le garage !
Le fabuleux téléphone Sony-Ericsson w205 ne marche pas ? M'en fous, j'ai le vieux Nokia, pourri certes, mais qui marche encore bien ! Il n'a pas le bluetooth ? Ben je vis sans depuis toujours, je peux continuer !

Le fond, ce n'est pas le retard du container ou le défaut de logiciel du mobile. Le fond, c'est les contacts mielleux mais hypocrites avec les agents de clientèle : le même discours fadasse, gentil mais bateau, fait pour vous donner l'impression qu'on vous respecte alors qu'on vous prend juste pour des imbéciles.
La personne qui vous débite les phrases stéréotypées est payée pour cela. C'est enregistré, si la discussion se passe mal et que l'agent de clientèle n'a pas respecté la procédure (et les phrases toutes faites pondues par des spécialistes de la communication), j'imagine qu'il se fait taper sur les doigts, sucrer la prime qui rend le salaire décent... Et puis, par les temps qui courent, pourquoi prendre le risque de se faire taper sur les doigts, je vous le demande ?

Mais moi, les discours pré-digérés, ça me... ça me... ARGHHHHH ! surtout quand au final on raccroche avec le problème toujours pas solutionné.

Vous avez remarqué comme il devient compliqué d'avoir une vraie personne au bout du fil ? Faut taper 1, puis 2, puis 1, puis *, le code postal, la date de naissance de sa première mouche (faut lire Trolls de Troy pour saisir), tout ça pour finir par parler à une personne qui vous débite des phrases mécaniques en vous faisant patienter 3 minutes toutes les 30 secondes.
Cette personne est loin d'être idiote, je suis sûre qu'elle sait bien que c'est nul, cette façon de procéder. En plus, elle doit s'emm.... au plus au point, tout en s'en prenant plein la gueule de clients mécontents à longueur de journée.

Ben je préfère mon petit Indien avec son Anglais bancal (pas le gros chef imbu, lui, non, il ne me manque pas !), et ses cheminements de pensée à 100 lieues des miens. On ne se comprenait pas, on s'enguelait (enfin, je l'engueulais) parfois, mais à la fin, tout le monde était content parce qu'une solution avait été trouvée.

Ici, tout le monde est mécontent, et il n'y a pas cette joie d'avoir affronté et réglé un problème (sauf si c'est le sien-à-moi, et encore, ça a demandé tellement d'efforts qu'on en garde davantage d'amertume que de joie).
Ici, je règle un truc. Ok, tiens, y'a aussi ça. Et quand t'auras fini ça, tu penseras à celui-là aussi. Fais une liste, pour rien oublier. Pfff... allez, Petit Âne, avance. Et quand tu seras en haut, tu verras, y'a un virage, et la montée continue.

Ben maintenant que c'est posé, yapluka. Yapluka koi ? Ben... je ne sais pas, justement. Petit Âne a entamé la montée en trottinant, mais maintenant, y veut plus avancer.

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Commentaires
C
Comment trouver les mots pour te réconforter ??? Surtout que, sans être (encore) rentrée, c'est exactement ce qui me tape sur le système en France. Et je ne le vis que pendant un mois, l'été ! Et si tu essayais de trouver une association d'anglophone ? Meilleures pensées en attendant.
expat' à Bangalore
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