Contrastes
C'est l'histoire d'une expat qui va à Spar dans l'espoir de trouver du canard. Oui, des fois, il paraît qu'il y a du canard à Spar, et mine de rien, ça changerait du rythme poulet - boeuf - mouton.
Donc notre expat monte dans sa grosse voiture, et se rend "loin". En chemin, elle regarde par la fenêtre ouverte les routes de terre, les gens assis par terre à attendre la clientèle, les gamins culs-nus, les vieux qui tendent la main dans l'indifférence général.
Elle n'écoute même plus les klaxons, toute à son espoir de canard.
Pis quand même, elle finit par mettre les neurones en route. Comment les "autres gens" font-ils pour trouver Bangalore super ? Y'a des sourires dans la rue, des gens heureux, des jolies couleurs.
Mais y'a pas que ça... déjà, y'a la poussière et les ordures, les gravats un peu partout. Y'a les lacs qui se comblent et se remplissent de barres d'immeubles. Y'a toutes ces gens qui survivent en vendant des cocos, des plantes, des tapis en bord de route, qui ne savent pas écrire leur prénom, et dont l'univers se résume à une tente en bâche plastique bleue et 10 m de trottoir terreux.
C'est vrai qu'il y a aussi les brunch des grands hôtels le dimanche, les grands centres commerciaux hyper tendance, super modernes. Bon, faut pas faire comme notre expat, s'assoir et regarder les cafards qui passent, ni les plafonds dont l'éclairage menace de se casser la margoulette (mais non Madam', ça tient, regarde, on a mis du scotch).
Y'avait pas de canard à Spar. Mais y'avait du cafard.
C'est vrai, ça changerait aussi, du cafard au menu.