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expat' à Bangalore
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1 mars 2009

Evolution

Petit billet "moi je" ce jour.

Avant de venir en Inde, j'étais bien psycho-rigide, enfin, disons que j'aimais bien que les choses soient bien faites, de préférence comme MOI je les aurais faites. Et évidemment, il fallait que ce que je faisais soit au point. Grosse exigence, tempérée cependant par un début d'évolution perso ET du stress qui faisait que de toute façon, ça ne pouvait jamais être parfait, et qu'il faudrait bien s'en contenter...

Maintenant, je suis toujours, sans doute, encore psycho-rigide. MAIS j'ai sacrément appris à lâcher SANS plus (trop) culpabiliser. Ce qui n'est pas fait, n'est pas fait, sera fait "demain", ou ne sera pas fait, cela ne changera guère la face du monde, après tout. Ce que je sais faire bien, je continue à (essayer de) le faire bien, et si je me plante, ben tant pis, je ferais mieux la fois d'après, et ce que je ne sais "pas trop faire", je le dis, j'essaie, mais je ne me mets pas de pression.
Après tout, quand on en arrive à ne plus faire gaffe aux robinets qui fuient, aux chauffeurs qui crachent dans votre salon (clin d'oeil au fait que la non-insonorisation de la villa fait que le moindre bruit dehors se passe aussi dedans), aux coupures de courant, on peut bien se dire alors que nos exigences ne sont pas si nécessaires que cela...

Les gens veulent que je mette leurs enfants anglophones au Français ? Je préviens : je n'ai pas la formation, ni la prétention. Je veux bien essayer, tant que ça reste un plaisir.
Et ça marche. D'une part je suis plus zen, et d'autre part, les gens sont contents. Ça tient aussi beaucoup de ce qu'en Inde, on apprend à baisser son niveau d'exigence. Ou alors, on est plus zen grâce à l'ensoleillement régulier ?

Et vous savez quand j'ai remarqué le plus gros changement : juste avant de partir pour notre voyage en Nouvelle-Zélande. Avant, on bourrait les valises de médocs, de trucs qui n'allaient jamais servir, mais qu'on prenait quand même au cas où, et on balisait sévère à l'idée d'oublier un truc important. Ben juste avant de partir, on était crevé, certes, mais les valises se sont faites toutes seules, et on n'a "presque" rien pris. On n'a même pas envisagé une seule fois qu'on pouvait avoir un problème quelconque lors de ce voyage.

18 h d'avion avec une puce de 7 ans ? pff, les doigts dans le nez !
A peine 1h30 pour la correspondance à Singapore ? Mais oui, on aura le temps de passer acheter des bouquins, on connait l'aéroport, maintenant !
L'accent kiwi ? Pas de souci, on fera répéter.
Les voleurs ? Ouais, mais non, quand même, on fera attention.
La conduite à gauche en route de montagne ? super, ça nous rappelera Grenoble
Le chat tout seul un mois ? Ben oui, bon, ça c'est stressant, mais c'est comme ça, il s'en remettra, et nous aussi : en général, tout se passe bien, y'a pas de raison !

Eh bien cet optimisme irrationnel d'un point de vue "franco-français", c'est typiquement une évolution dont nous sommes redevables à l'Inde !

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