Alors, heureuse ?

Ben là, comme ça, non. La maison est vide, le container est parti une semaine "trop tôt" : plus moyen de shopinger les derniers trucs qu'on a hésité à prendre, et que finalement non, mais si en fait...
Quant à aller se balader, en fait... ce que je voulais vraiment voir, je l'ai vu, le reste c'est juste pur dire de ne pas partir sans l'avoir vu : bof. En plus c'est loin, long en voiture, et les copines ne sont pas là, alors...

Reste les "faut faire" : des scans de documents (hautement passionnant), des recherches pour après, sauf que ça ne sert pas à grand chose tant qu'on n'est pas sur place.

Donc heureuse, là, honnêtement, pas du tout.

Mais contente de rentrer ? OUI !

Des gens vont me manquer. Une certaine oisiveté / liberté (relative, hein) aussi.
Ceci digéré, je crois que je vais être plus que ravie  :

• de reconduire moi-même (où je veux et quand je veux, et si je change d'avis, je ne passe pas 15 minutes à vérifier que le chauffeur a bien compris et tenu compte du changement),
• d'avoir une machine à laver qui LAVE (si, ça va faire du bien !),
• de faire les courses en 2h pour la semaine SANS me poser de question sur l'hygiène du produit (ah, les surgelés !),
• de regarder un DVD du début à la fin SANS coupureS de courant
• de ne plus rentrer de chez le boucher et découper moi-même mes pièces de viande (et quand je dis viande, je dis mouton / boeuf / porc / poulet - je ne dis pas agneau, dinde, canard, lapin, pintade, ...)
• de ne plus me poser de questions métaphysiques sur :

1. "oui mais s'il n'y a pas de courant, je le cuis comment, mon repas ce soir ?",
2. le fait que j'ai oublié de restocker en eau potable, et que le filtre à eau bippe de façon bizarre
3. le fait que j'ai restocké en sucre en poudre, mais que peut-être j'aurais du en prendre plus, parce que là, c'est pas sûr que la réserve suffise jusqu'au prochain approvisionnement
4. les réparations de fortune temporaires (le gars revient la semaine prochaine) qui durent depuis... 6 mois, 10 mois... un jour ça brûlera, mais bon, on s'en fiche, on rentre...

Accessoirement, l'administration française va me faire bondir, de même que le perfectionnisme qu'on attend de tout un chacun (pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer, et pourquoi se satisfaire d'une solution qui marche quand elle n'est pas absolument parfaite - et esthétique-? ), la baisse de moral généralisée va me mettre les nerfs en pelote, la pluie, le froid vont me faire "tout drôle", mais je vais aussi retrouver les saisons (le printemps, l'été et ses orages, l'automne et ses couleurs, l'hiver pour faire regretter les 3 autres saisons), les fruits (j'aime pas les bananes ni les noix de coco, encore moins la papaye, et la mangue,ça passe mais à petite dose, reste le régime "ananas-pastèque" - avec des fraises vers décembre-janvier-février, ça manque un peu de ... pêches, d'abricots, de bons melons, de nectarines, de framboises, de groseilles... de châtaignes, de champignons pas de Paris etc).

Ce n'est pas que ce ne soit pas bien "ici". Il y a des bons côtés, qui compensent (tout juste) des côtés qui me pèsent sévères. Et si on aurait pu rester encore sans réel souci, on est content aussi de passer à autre chose.

Mais ce serait bien qu'on y passe vraiment, à cet autre chose, car là, je déprime un chouille !

Comments

[Virginie]

Bonjour Mouche !
On s'envole mardi prochain très tôt le matin, genre minuit et demi, de mémoire : lundi 29 sera notre dernier jour à Bangalore, le soir, on sera en route pour l'aéroport.
Beaucoup de choses nous attendent à l'arrivée, on ne va pas trop pouvoir se poser de questions existentielles. Des questions matérielles, oui. Avril / mai devraient être intenses. Du coup, je piaffe ici, à ne rien pouvoir faire, quand tant de choses nous attendent ensuite en un temps très court...
Ça se fera, forcément. Mais bon, ça reste impressionnant.

[mouche]

.... c'est bientôt fini. Normal que tu déprimes un peu c'est le stress.
Quand tu seras en France, à la descente d'avion, tu vas dire ouf ! et tu risques d'avoir un autre petit coup de blues dû au contrecoup, au décalage culturel.
Dans combien de jours tu t'envoles pour l'hexagone ???