De retour ! (la vengeance de la revanche de la suite)
Quel plaisir furent ces trois semaines de vacances en France ! La Bretagne fut fidèle à son caractère, pluvieuse et iodée, et pleine de surprises (dont de très belles journées), et la semaine du milieu dans le sud de la France fut une vraie bouffée d'air (comprimé à 200 bars).
Titpuce a été très triste de rentrer en Inde, mais après 2 jours, le moral est de nouveau au beau fixe, et la reprise de l'Anglais semble s'etre bien passée.
De mon coté, ben... j'ai repris RDV avec les MIBMPS (les Men in blue meme pas sexys, ouvriers plus ou moins (in)compétents de la Maintenance), vu que le robinet du lavabo de notre salle de bain a rendu l'ame en beauté, que la douche n'a plus de pression, et que des prises de la cuisine sont fichues (changées il y a 4 mois...) Je vous épargne les détails, mais c'est folklo. Deux jours pour changer une prise coté électricien (ben oui, faut aller en ville acheter la pièce – y'aurait beaucoup de choses à dire sur la prévoyance à moyen terme et la gestion des stocks, ou sur le fait de prendre les expats pour des gens vraiment très niais), et une douche momumentale pour le plombier, et pour le moment, rien de résolu.
Bref, rien de nouveau sous le soleil, mais LE moment où je me suis vraiment sentie de retour en Inde, ce fut hier matin, au FoodWorld du coin. Je passe en coup de vent ravitailler le frigo en viande. Je choisis du mouton haché, en barquette. Au moment de le mettre dans le chariot, la jeune fille qui nettoyait les bacs me propose de réemballer la barquette.
Gné ? Euh, ben non, c'est bon...
Elle insiste, OK, on va pas se prendre la tete, si ça l'amuse de jouer avec l'emballeuse, ma foi, faudrait pas la priver, n'est-ce pas ?
Sauf qu'au passage, elle vire l'étiquette avec le prix et la date d'emballage (de la veille), et en remet une jolie toute neuve, avec le prix, et la date du jour. Donc pas la meme que celle de la veille...
La cerise : elle me tend la barquette, et me dit dans un beau sourire « fresher ! » = la viande, maintenant, elle est plus fraiche, vous comprenez. A cause de la date.
J'en suis restée comme deux ronds de flan... Pas longtemps ceci dit. Je demande à parler au boss du magasin, et après avoir fait la sourde oreille, la caissière finit par faire venir une jeune femme avec une chemise pas de la meme couleur que les grouillots. Je lui explique que j'ai une enfant de 5 ans, et que je serais très chagrinée si mon enfant tombait malade parce que la viande avait un jour ou deux de plus que la date donnée (déjà, c'est la date d'empaquetage finale, pas celle d'abattage ni de dépeçage, et qui sait si avant de finir en barquette, la viande n'a pas fait 3 fois le tour de Bangalore en motocyclette...???). Elle commence par me jurer ses grands dieux (et y'en a un paquet) que non, ici, on ne change pas les dates.
Hum... Vas-y, prends-moi pour une gourde, t'as raison, faut que je me réhabitue...
Elle finit par accepter de reconnaître que bon, avant 10h, ils réétiquettent les invendus de la veille.
Bon retour en Inde !