Aaaah ennnnfinnnn...

On a remis la main sur le PC. Et réinstallé Internet. Pour une raison que j'ignore (pipotage à mon avis), le fait qu'une pièce ait été changée sur le Pc faisait que nous avions perdu notre accès. Enfin bref, tout va bien. J'ai pu encore une fois me confronter aux « tomorrow », aux « I call you in half an hour » (je vous rappelle dans une demie heure – la bonne blague !) et j'ai même réussi, parfois, à rester à peu près calme et pommadeuse.

Que s'est-il donc passé de mémorable ces dix derniers jours ? Eh bien...

Nous avons attrapé une bonne vieille grippe de derrière les fagots, bien carabinée comme il faut. Ce qui ne nous a pas empêché de recevoir la visite de Constance et Aurélien en repérage, visite ponctuée de coupures de courant made in Bangalore... Un grand merci pour tout, du livre aux crozets, en passant par la délicieuse boite chaude savourée pour la St-Valentin !

Un nouveau voisin est arrivé, du coup, un nouveau cable traverse notre jardinet. C'est d'un kitsch. A propos de jardinet, notre jardinier s'est offert une moto, une Honda Hero. Ça fait beaucoup jaser la communauté des travailleurs du coin. 'Notre' jardinier travaille pour plusieurs villas, il est payé en moyenne 1000 RS/villa/mois. Finalement, sous ses airs crassous, il doit se faire plus de salaire qu'un chauffeur. Le mien (de chauffeur) commence à se dire que finalement, jardinier, c'est un métier d'avenir...

Une négociation à l'indienne pour un paravent et un petit coffre, dont le vendeur demandait un prix outrageusement élevé vu la qualité, l'état et les prix des environs. Je suis donc partie en lui laissant un prix. Il a rappelé 3 fois pendant une semaine, pour savoir quel était mon prix (je te l'ai déjà dit...). Il a fini par accepter mon prix (pas si faible que ça), mais « plus les taxes »... J'ai cédé aussi, à condition d'avoir la facture (s'il y a les taxes, alors y'a une facture). Hier, je devais avoir la facture « tomorrow ». Aujourd'hui, finalement c'est pour lundi « one hundred percent ». A force, on en sourit.

A l'anniversaire d'une copine, Titpuce a été très interrogationnée par la décision de la copine de ne pas recevoir de cadeaux, en demandant aux gens de faire plutot une donation sonnante et trébuchante pour deux causes : un orphelinat, et la plantation d'arbres. Du coup, cela a bien travaillé ma fille, dont l'anniversaire est prévu mardi qui vient. Le mot est passé : pas de cadeaux, mais des sous pour « les petits enfants et la nature ». Je suis très fière de ma choupette.

Lors des cours de cuisine indienne, c'est aussi l'occasion de discuter avec une Indienne. Les ladies se retrouvent régulièrement pour des soirées « entre filles », où elles dansent, chantent, se montrent leurs nouveaux saris... le tout chez l'une ou l'autre de ces dames. La vie nocturne « commerciale » finit ici à 23h30, et par un décret visant à limiter la violence et les problèmes de 'youngsters', interdiction est faite maintenant de danser... l'image de B'Lore, « party-city » prend une sacrée claque...

On a failli se retrouver adoptant d'office d'un chaton femelle pas encore sevrée. Après bien des drames, la copine qui avait recueillie les deux chatons (l'un est mort - autre drame) a fini par refiler la minette à sa maid, qui est aussi la mienne... De façon très lâche et complètement assumée, j'ai omis de dire à ma fille où est passée "Maya", et je maintiens un silence radio de bon aloi sur ce sujet.

Un copain de Titpuce est sur le départ. Fini l'Inde pour eux... Je m'inquiète un peu pour le gros chagrin à venir, mais finalement, quand je vois que Titpuce a quasiment oublié un (autre) copain juste parti en vacances 3 semaines, je me dis que le gros chagrin à venir va s'effacer rapidement, la mémoire est quand même vachement plus sélective quand on est très jeune...

Pffiou, c'est qu'il s'en passe des choses, mine de rien (l'air de tout)...