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expat' à Bangalore
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21 janvier 2010

God Punishment !

Il y a deux ans (exactement, 2 ans - 2 mois), notre chauffeur nous annonçait qu'à la fin du mois, il nous quittait pour retourner avec son Sir d'avant qui revenait en expat sur Bangalore. On l'avait apprécié, peut-être pas à sa juste valeur, il avait été honnête, avait remboursé son prêt et nous lassait un mois pour lui trouver un remplaçant : rien à dire, on s'est quitté en bons termes.

Il y a 9 mois, ma maid m'a annoncé un jour que l'ancien chauffeur (qu'elle appréciait avant qu'il ne nous laisse tomber) était passé me voir, qu'il avait perdu son boulot. Et avait marmonné, alors que ça ne lui ressemblait pas, "God Punishment !" (Punition de Dieu).

Le mois dernier, une famille cherchait un chauffeur. Je leur avais déjà conseillé celui-ci quelque temps auparavant, mais allez savoir comment, la famille est tombée sur un autre chauffeur que je connaissais également : une armoire à glace du nom de Harish, avec un scooter plus cabossé que lui. Sauf que je ne savais pas que c'était "ce" Harish, sinon, je les aurais avertis ! Arriva ce qui devait arriver, Harish a tenu quelques semaines et s'est fait lourdé. J'ai donc re-conseillé mon ex.

Qui a eu le boulot.

Depuis, chaque fois que je le croise, il se répand en remerciements, m'explique combien il regrette d'avoir quitté la place il y a 2 ans. Que c'est difficile de trouver un poste convenable (il a une assez haute opinion de ses capacités - avec raison comme j'ai pu m'en rendre compte après-coup ! - et refuse de travailler en-deçà d'un salaire qu'il estime décent), avec un salaire ET des conditions de travail corrects, que s'il avait su que son patron ne restait pas, il serait resté avec nous. Bref, là il est ravi, et surprenamment (j'adore ce mot), moi aussi.

Au-delà de l'auto-satisfaction de savoir que j'ai rendu service, que je ne dois pas être une trop mauvaise "M'ame", je vois dans cette anecdote deux choses de l'Inde : la réaction de ma maid (bien fait pour lui, il a offensé Dieu en lâchant la famille de M'ame), très chrétienne, qui montre encore combien la religion pèse encore et toujours ici sur les relations sociales, et le fait que mine de rien, l'exploitation des gens persistent, et que ceux qui refusent de se faire (trop) exploités ici ont la vie dure !

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